Bonjour Raphaël,
Tu as quinze ans, tu es en classe de 1 ère au lycée Louis le Grand, et j’ai la joie de t’avoir comme élève dans ma classe de piano depuis ton premier cours. Aujourd’hui, tu as réussi brillamment ton examen de passage en troisième cycle, qu’est ce que cela représente pour toi ?
Pour moi c’est l’achèvement symbolique de quelque chose commencé il y a déjà très longtemps : j’ai commencé le piano à l’âge de sept ans, et l’année prochaine je pars continuer mes études à l’étranger, je ne continuerai pas le piano au conservatoire. Cet examen marquait la conclusion de tout un apprentissage que j’ai fait avec plaisir à vos côtés. Au niveau de ma musicalité, je réalise que j’ai atteint un certain niveau, je commence à être de plus en plus à l’aise avec l’instrument et c’est très gratifiant.
Oui tu peux le dire ! A l’issue du deuxième cycle, tu as assimilé les notions fondamentales du piano, en termes de technique, de connaissance des différents styles avec leurs différents phrasés. Tu as acquis une autonomie par rapport à une partition musicale, le troisième cycle aurait apporté un élargissement du répertoire et nous aurions approfondi les acquisitions du second cycle, mais on peut en effet dire simplement que tu sais jouer du piano !
Tu vas partir à l’étranger, veux-tu nous en dire un peu plus ?
Je pars en lycée international au Japon, je vais y rester deux ans et ensuite j’ai le projet d’étudier aux Etats-Unis, à l’université.
Félicitations ! C’est un grand projet qui demande du courage ! Tu as réussi à gérer tes études générales au lycée et ton temps de travail régulier du piano, et ce depuis huit années maintenant, comment as-tu installé cela dans ta vie ? Voudrais- tu nous dire une anecdote par rapport à cela ?
Effectivement, la régularité dans le travail est essentielle! Je me suis toujours dit que je prenais le piano pour un plaisir plus que pour un travail, cela veut dire que j’aimais me mettre au piano, j’aimais apprendre, j’aimais aller en cours, et cela rend la chose beaucoup plus facile de se dire cela, car on entretient la motivation. Je rentrais chez moi et je me mettais au piano et ensuite je faisais le reste : cela ne m’apparaissait pas comme une entrave au travail scolaire, au contraire. Et par ailleurs aussi je prends le piano comme une pause, cela me fait du bien, cela me fait plaisir, je me libère en jouant du piano, que je sois énervé, joyeux , triste, ou heureux , je m’y exprime.
Comme anecdote, il y a eu une année où j’ai eu un petit problème de travail ! Je rentrais chez moi, je faisais les devoirs de piano très rapidement et ensuite je cherchais des partitions de piano sur internet qui me plaisaient, entre guillemets. J’avais un goût moins prononcé pour la musique classique et je m’étais éloigné des devoirs au fur et à mesure des semaines… et cela s’est fait ressentir !
Oui je me souviens très bien de cet épisode ! C’était à la fin du premier cycle. J’avais appelé ta maman qui n’était pas contente du tout ! (Rires). Réaliser qu’il y a deux façons de se mettre au piano, l’une très méthodique pour la mise en place de la partition, et l’autre dans le plaisir à jouer ses morceaux, ne se fait pas en un jour ! Depuis tu as autant progressé dans ta technique que dans ta façon de travailler. Et puis tu cherchais des partitions sur internet, ton goût se formait, et cela montre aussi une curiosité d’esprit, que tu auras toujours dans ta vie musicale. Apprendre le piano c’est aussi développer son goût, sa sensibilité pour les œuvres et c’est une chose que tu as magnifiquement acquise.
Et d’ailleurs veux tu nous dire ce que tu aimes jouer, quelles musiques écoutes-tu ?
J’aime tout jouer, selon les différentes tonalités majeures ou mineures, des pièces vives et joyeuses ou nostalgiques par exemple ; nous avons vu beaucoup de styles, que ce soit baroque ou romantique, ou des arrangements de comédie musicale, on a joué de la musique contemporaine cette année. Il n’y a pas de style qui me déplaise : j’avais des appréhensions par rapport à l’Oiseau Didariel (de Benoît Menut ), mais j’ai découvert un autre univers de jeu et j’ai trouvé cela très très intéressant
Par rapport aux musiques que j’écoute, j’écoute vraiment de tout, beaucoup de musique classique, de musiques actuelles, du rap américain.
Nous disions que tu vas partir à l’étranger, je suis fière de toi, même si j’ai un pincement au cœur de ne plus t’avoir comme élève, et que tu vas beaucoup me manquer ! Que garderas tu de ces années d’études au conservatoire ? Une anecdote, un souvenir ?
Je voudrais plutôt parler d’une période qui s’étend sur de nombreuses années, le cursus comprenait aussi la chorale, la formation musicale (j’ai obtenu mon Certificat il y a deux ans). Cela représente une part importante de ma vie, sans compter cet examen final dans lequel je me suis beaucoup investi. Au final ce sera un très bon souvenir et même si je pars, jamais je n’arrêterai le piano !
Revenons à ton programme de fin de cycle, nous avions choisi dans la liste des œuvres, l’Oiseau Didariel de Benoît Menut évoqué plus haut. Cette œuvre était un morceau assez exigeant pour un niveau fin de deuxième cycle, d’autant qu’il fallait le préparer en un temps limité. Je t’ai incité à ce choix car il représentait pour moi une clé d’entrée dans l’univers de la musique contemporaine, et aussi de la musique française du vingtième siècle. Des ouvrages comme les Préludes de Debussy ou des pièces de Ravel que nous aurions abordées en troisième cycle te seront plus familières grâce à ce morceau. Mais toi, comment t’es-tu senti en commençant cette pièce ?
En fait quand vous l’avez jouée la première fois, j’en ai compris le sens, mais au début face à la partition, je n’étais pas très serein !
Oui, il y avait un temps limité pour l’apprendre !
J’ai commencé par l’écouter beaucoup, pour me familiariser avec la structure, les voix, la façons dont elles étaient nuancées. Après il a fallu me lancer dans la lecture de la partition, les harmonies avec des accords de notes à lire attentivement, les rythmes pas si simples.
Oui, il y a un équilibre à installer dans la pulsation et la coexistence binaire – ternaire toujours délicate à bien réaliser.
J’ai pris mon temps pour la lecture de tout cela, mettre en place tous les éléments, et finalement j’y suis arrivé, et c’est ce que j’aime bien quand j’aborde une partition c’est qu’au début, on a des appréhensions, mais au final elles s’envolent assez vite.
L'Oiseau Didariel, extraits joués par Raphaël
Comment imagines- tu ton avenir avec le piano et la musique, qu’est- ce que cela va t’apporter dans la vie ?
Comme je l’ai dit précédemment, déjà je ne compte pas arrêter le piano, c’est quelque chose d’essentiel et qui fait partie de moi. La musique est un vecteur de partage, c’est quelque chose qui touche à l’universel et qui s’adresse à tout le monde. Ce sera aussi des moments où je pourrai me retrouver, des moments de calme ou je pourrai me poser à mon piano dans les bons ou mauvais moments , pour jouer ce dont j’ai envie.
Après j’aimerais bien essayer d’autres instruments, j’ai déjà précédemment appris le violon et j’aimerais apprendre un instrument à vent, c’est encore un autre univers de jeu. Peut-être le saxophone ( j’avais hésité avec le violon). Ou la trompette. J’aime aussi le Jazz !
Voudrais-tu nous parler d’autres activités que tu aurais pendant tes vacances par exemple ?
J’ai passé mon BAFA, mon brevet d’aptitude à la fonction d’animateur pour être animateur dans les centres de loisirs ou les colonies de vacances. Pendant les prochaines vacances je vais être animateur dans une colonie de vacances pendant une semaine. -Bravo! – et à côté de cela je vais aussi à la salle de sport et c’est déjà assez conséquent sachant que mon emploi du temps au lycée est très lourd !
Quels conseils voudrais-tu donner aux enfants plus jeunes qui étudient le piano ?
Déjà comme je l’ai dit tout à l’heure, il pourra y avoir des moments difficiles où l’on se relâche un peu mais il faut persévérer et ne pas se dire que c’est la fin de quelque chose, la plupart du temps c’est le début de quelque chose, parce que c’est un stade qu’il faut dépasser pour commencer à faire de grandes choses dans la musique. Et également qu’il faut se lancer, il ne faut pas avoir peur. Il y a des morceaux dont la partition peut impressionner au début, mais une fois dedans on se rend compte que c’est faisable, qu’il faut juste être motivé et travailler derrière. Il faut garder cette motivation, cette envie de faire de la musique, cette envie de jouer, je crois que c’est l’essentiel.
Un grand merci Raphaël pour cet entretien et tout ce que tu viens de nous confier. Je te souhaite de tout mon cœur le meilleur pour ton avenir !
Propos recueillis le 21 avril 2023 à Paris
Pour en savoir plus sur le compositeur Benoît Menut, cité dans l’article:
Pour regarder la vidéo de présentation du disque « Les îles » dans lequel prend place « L’oiseau Didariel », l’oiseau qui vole sous l’eau. On y voit les paysages de la région des Abers dans le Finistère Nord:
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